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Moisson 2024 : une année de défis pour les agriculteurs
La moisson 2024 s’annonce particulièrement difficile pour les agriculteurs de Seine-et-Marne et de nombreuses autres régions en France. En raison des conditions météorologiques défavorables, les rendements des cultures céréalières sont en baisse significative, rappelant les difficultés rencontrées en 2016.
Un printemps pluvieux et un été maussade
Les conditions météorologiques de cette année ont été particulièrement difficiles pour l’agriculture. Depuis le 18 octobre 2023, la région de Seine-et-Marne a subi des précipitations incessantes. Ces conditions pluvieuses ont persisté tout au long du printemps et de l’été, limitant l’ensoleillement nécessaire à la croissance des cultures.
Des rendements en baisse
Les conséquences de ces conditions climatiques défavorables sont sévères. Les rendements des cultures céréalières ont chuté de manière dramatique. Les agriculteurs de Seine-et-Marne rapportent une baisse de 30 % du rendement de l’orge d’hiver et jusqu’à 50 % pour le blé. En mai, les épis de blé semblaient prometteurs, mais les pluies continues ont favorisé l’apparition de maladies foliaires, réduisant la photosynthèse et donc le développement des grains. En conséquence, les épis contiennent moins de grains, et ceux-ci sont plus petits et de moins bonne qualité.
Des répercussions financières graves
La baisse des rendements se traduit par des difficultés financières pour les agriculteurs. « Ceux qui ne sont pas assurés vont connaître une année difficile », avertit Christophe Parent. Avec des coûts d’exploitation en hausse et des prix de vente des céréales qui ne compensent pas les pertes de rendement, de nombreux agriculteurs se trouvent dans une situation précaire. Les coûts ont énormément augmenté depuis 2016, malgré des prix du blé similaires ou plus élevés.
Voir aussi >> Moisson 2023 : Une récolte française de blé tendre satisfaisante malgré des défis climatiques
Soutien gouvernemental et espoirs pour l’avenir
Face à cette crise, le gouvernement a proposé plusieurs mesures de soutien, telles que la mobilisation de l’assurance récolte, des dégrèvements de taxes et la mise en place de dispositifs d’épargne de précaution. Des discussions avec Bruxelles pour l’activation de la réserve de crise agricole sont également en cours. Le ministre Marc Fesneau a assuré que le gouvernement reste vigilant et prêt à activer ces mesures si nécessaire.
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a souligné l’importance d’un soutien rapide et efficace pour assurer la trésorerie des exploitations. « Il faut maintenant avoir assez de trésorerie pour pouvoir emblaver l’année prochaine », a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité de changer l’état d’esprit et de simplifier les procédures pour les agriculteurs.
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